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Aujourd’hui Le Protocole Radio vous parle de « Linear Accelerator », un album de Dopplereffekt, aux sonorités électro-indus et funk industrielles eux-mêmes issus des mouvances de la techno de Détroit. L’album de six tracks paru en 2003 évoque une description musicale de concepts scientifiques. C’est aussi l’album qui marque une nouvelle ère car les membres du groupe ont repris du service en modifiant leur image. L’heure est venue de faire un point sur le groupe et sur l’album !
A leur actif se trouvent cinq singles, trois EP et quatre albums parus entre 1995 et 2018. Ils ont été produits dans différents labels dont Dataphysix Engineering, actif entre 1995 à 1997. Le groupe a connu une pause entre 1999 et 2003 ce qui marqua le début d’une nouvelle ère. Bien qu’ils reviennent sur le devant de la scène avec une image renouvelée, ces deux périodes ont cependant des caractères communs : l’imaginaire lié à la science et l’usage de pseudonymes. Dopplereffekt cultive le mystère en donnant très rarement des informations sur l’identité du groupe et ses membres. Excepté Gerald Donald dont l’affiliation est certaine, on suppose que les autres membres sont Kim Karli, Rudolf Ellis Klorzeiger, Michaela ToNhan Bertel et William Scott. Mais les apparitions de Dopplereffekt dans les médias ou en concert restent rares. Il est donc difficile d’en savoir plus sur eux.
« Linear Accelerator » est un album de six morceaux, sorti en 2003 par le label allemand de musique électronique International Deejay Gigolo Records. L’album ouvre ses portes avec le morceau « Photo Injector » qui nous plonge dans un univers mystérieux et énigmatique. Pendant 21
minutes, on a l’impression d’être dans une centrifugeuse où les sonorités s’apparentent à une noirceur quasi cauchemardesque. Les rythmiques se répètent et nous amènent à un état hypnotique. Il en va de même pour les deux morceaux qui suivent « Niobium Resonators » et « Graviton » dont l’aspect est plus explosif, froid et torturé. Ces sons évoquent la musique électronique bruitiste et grinçante. Ecoutés séparément, ces trois longs morceaux nous laissent dans un état second, à la fois angoissant et éprouvant. Mais l’écoute successive de ces trois plages s’apparente à la traversée d’un tunnel obscur. Une expérience déroutante
pour ne pas dire éprouvante et qui propose une belle entrée dans la matière. Si le début de l’album a un côté noir et angoissant, les deux derniers morceaux quant à eux sont plus jovials et contrastent
avec l’ambiance glauque des pistes d’avant. Les nappes synthétiques s’étirent sur des rythmiques hachées et nous permettent enfin de respirer. Cet album marque la nouvelle ère des Dopplereffekt, laissant place à une musique électronique plus torturée, loin de la « gentille techno ». La noirceur se transforme ainsi en lumière.
Amateur.trice.s de musique électronique, Le Protocole Radio vous recommande vivement d’écouter l’oeuvre de ce groupe et plus particulièrement cet album.
Écrit par: Marie-Alice Vigué