Cultures

La playlist mensuelle du Protocole enfin disponible dans vos écouteurs

today2022-11-21

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La fameuse playlist, ou liste de lecture de morceaux de musique que l’on peut écouter, est devenu un exercice aussi commun que glissant et parfois très sous-estimé. Cependant Le Protocole ne déroge point à la règle en se lançant et vous proposant un choix de ce qui à pu séduire ou accrocher nos tympans au sein de notre éuipe durant cette rentrée. Un exercice de funambule mais bénéfique pour nos oreilles et nos cerveaux malmenés en ces temps incertains.

A vos casques, prêts, play

On débute en douceur avec Mayell. Avec cette track, Mayell offre ici une électro aux teintes minimales très léchées. Sortie sur le label Traffic, elle conclue en beauté un EP à la fois dansant et introspectif. Un coté turbo EuroDance très assumé pour le producteur Slovénien qui détient l’art de déclencher des « smiles » sur n’importe qui sur le dancfloor.  A écouter sans restrictions!

 

On enchaîne avec un bijou poli très récemment et c’est peu de le dire parce que la claque sonore est réelle. Admirateur d’Apex Twin, l’artiste belge Melawati rejoint Ellum Audio avec un premier album saisissant, Artimia.

Produit avec un éventail de machines modifiées et de synthés modulaires, il témoigne de la recherche de la beauté dans le chaos. A noter qu’il aime expérimenter les ondes sonores qui donnent naissance à ses sons complexes, expérimentaux et improvisés.

Il a rencontré Maceo Plex pour la première fois lors d’une jam et cette session s’est transformée en le morceau « Daliah » qui est tombé sur Ellum Audio et a été remixé par Tale of Us. Ce track possède un côté plus expérimental que le reste de l’album, le sound design est hyper original et elle envoie loin. L’album complet est à dévorer.

 

Vous l’avez sans doute remarqué la tendance est à revisiter des standards de variété sur des tempo nettement plus enlevés, en l’occurence ici house music. Et c’est vraiment pas pour nous déplaire parce ça nous met une ouache tout bonnement incroyable.

Une envie de voyage, un plaisir en toute saison ( moins dramatique que partir sans rien dire), ce remix de Julien Clerc nous redonne de l’entrain et de la confiance. Encore merci à ce producteur Normand signé chez Helios Records le Label qui fait danser le Havre. On a envie de prendre le transatlantique en criant au revoir sur le ponton d’un paquebot géant.

 

Le temps d’une Pause

Une fois n’est pas coutume mais nous glissons vers le monde de l’électro pop, et oui , les connexions sont trop proches pour ne pas être évidentes.

C’est ainsi que le « Band » Phoenix signe un retour marqué, quoiqu’il finirait bien par devenir éternel . Une explosion electro pop synthétique et poétique même à travers les paroles. Une sortie prévue sur l’album Alpha Zulu, une, je cite, « rumination mélancolique qui pulse progressivement de l’obscurité vers la lumière ».

Chanson phare de l’album, elle n’a cependant pas été composée par le quatuor ensemble mais sur deux continents pour l’anecdote. Une pulsation douce et puissante et progressive à la fois, à écouter d’urgence accompagnée d’une version clip/cut colorisée car elle existe aussi … en noir et blanc

Concluons sur une  note plutôt (Pluton) astronomique avec le groupe chaméléon King Gizzard & The Lizard Wizard. Le groupe Australien classifié dans le Rock Psyché mais nous a habitué à revisiter un peu tous les styles du jazz en passant par le folk, la soul jusqu’au Heavy Metal.

Ici c’est une exploration progressive de diverses tendances electro en une track de 15 minutes. C’est déroutant, original, envoûtant, ennivrant. Enregistré en trois lieux différents Bangkok, Shangaî et Melbourne, les influences se mélent et s’entremêlent dans une symphonie electro-baroque voyageant de l’electronica down-tempo à la minimale acidulée ou encore une une hard techno plus fiévreuse et modulaire. Deux tracks de 15 minutes à mettre dans tous les casques, un must have.

 

Écrit par: Boris Gouhier

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