Musiques

Honey Dijon : DJ de diversité et de libertés

today2020-04-24

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Aujourd’hui, le Protocole Radio vous propose de découvrir le portrait d’une DJ new-yorkaise de renom : Honey Dijon. A la fois icône de la mode, modèle d’émancipation identitaire et reine du set américain, Honey Dijon a su se faire un nom dans l’univers de la musique électronique en mixant au sein de clubs ultra select mais aussi pour de grands défilés ou encore des galeries d’art américaines très huppées. Vous voulez en savoir plus ? On vous invite à lire ce portrait haut en couleurs…

Le conformisme musical ? Pas pour Honey Fucking Dijon !

Loin de se cantonner à un seul et même style musical, Honey Dijon vient bousculer les codes de l’électro en faisant de l’éclectisme son mot d’ordre. En effet, elle propose un son festif très clubbing avec une pointe d’acidité dans les tonalités. Mêlant voix soul et R&B aux rythmes dance et techno, Honey Dijon contribue aujourd’hui à répandre l’électro underground des années 90 à travers le monde. Issue d’un milieu musical riche de par ses proches et sa ville natale, Chicago, il devient plus facile de comprendre cet attrait pour le mélange des genres. Le genre tient d’ailleurs une place primordiale dans l’histoire de cette Dj transexuelle qui a su s’émanciper loin des codes hétéro-normés en devenant une femme. C’est seulement en 2017 que Miss Honey Dijon sort un premier album solo, The Best of Both Worlds, réalisé en collaboration avec l’artiste Matrixxman.

Un vent de liberté dans le monde du djeeing 

Très tôt, Honey Dijon, répondant encore au nom d’Honey Redmond, fréquente les clubs de sa ville et se passionne pour le monde de la nuit. Elle se rapproche ainsi de celui qui deviendra son mentor et plus tard son ami, Derrick Carter, qui l’aide à matérialiser sa créativité en l’initiant à la musique underground de Chicago, à la techno de Detroit ou encore aux sons de la jacking house. Empruntes d’une énergie positive sans pareille, ses compositions transpirent l’electro dance queer et ça fait du bien ! Fraîchement débarquée à New-York, elle fait alors la rencontre du géant Danny Tenaglia, icône du set new-yorkais qui influencera grandement son style. Partageant son temps entre New-York et l’Europe, il est possible de profiter de ses mixs en direct du Berghain à Berlin, du Sub Club à Glasgow ou encore en direct des clubs d’Ibiza.

Une présence artistique diversifiée

Reconnue pour son implication active dans le croisement entre la mode et la musique, Louis Vuitton a fait appel à elle pour un Dj set privatisé lors du défilé pour hommes de 2017 et a aussi étroitement travaillé avec le designer anglais Kim Jones. Le summum de la reconnaissance est atteint en 2013 pour Honey lorsqu’elle est citée dans la Style section du New York Times intitulée « The Gentlewoman » et qui met à l’honneur les personnalités féminines modernes et inspirantes de l’année. Les célèbres galeries d’art et musées américains tels que le MoMa ont également fait appel à ses talents de Dj autour de la question du genre et de la musique électronique en février 2017.

Écrit par: Marie-Alice Vigué

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