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On pourrait définir le sample comme un échantillon musical. C’est un extrait d’un son qu’on va pouvoir réutiliser dans une nouvelle création artistique. La plupart du temps il est joué en boucle, tel quel ou transformé.
On retrouve les premiers samples vers les années 50, au début utilisé dans la cadre de la « musique concrète ». Le papa de ces petits morceaux sonores s’appelle Pierre Schaeffer, qui utilise des enregistrements de sons de la vie quotidienne pour les assembler et créer une musique expérimentale. Il était à ce titre plutôt en décalage avec les autres musiciens de l’époque qui se tournaient vers le jazz et le classique.
Le sample n’a pas tellement évolué au fond. L’évolution de la technique et du traitement l’ont modifié, évidemment, mais l’esprit originel est resté le même. Des bandes magnétiques aux premiers samplers électroniques, le sample s’est vite fait une place dans l’industrie musicale. Les genres qui l’utilisent le plus sont le rap, la musique électronique et le rock psyché pour ne citer qu’eux. Et on pourrait d’ailleurs même dire que c’est en partie celui-ci qui fut à l’origine de leur création.
Un des exemples le plus connu et qui se passe d’explications est celui de Charles Aznavour et Dr. Dre. Le rappeur a utilisé un air de la chanson d’Aznavour « Parce que tu crois » pour « What’s the difference ». Un bel hommage intergénérationnel.
Le sample permet d’apporter plus d’éléments pour agrémenter un son. Le seul problème du sample pourrait provenir de son côté éthique, qui nourrit de nombreuses polémiques. Il n’y pas de règlement concernant son utilisation. Tout le monde peut sampler, en demandant l’autorisation au préalable. Une autorisation contre rémunération arrive donc assez fréquemment. Un litige désormais bien connu pour l’utilisation d’un sample a été celui du groupe The Verve. Le titre Bitter Sweet Symphony utilise un sample (non autorisé) de The Last Time des Stones. Ils ont alors été contraints de reverser 100% de leurs redevances.
Mais il faut plutôt voir en le sample un incroyable travail de recherche, une réapropriation au goût du jour qui permet de donner une seconde vie à une oeuvre.
Si les samples vous intéressent, allez faire un tour du côté du site whosampled.com dans lequel sont répertoriés la majorité des samples et des titres ou artistes qui les utilisent. En cette période de confinement, ça peut être un très bon moyen de passer le temps !
Écrit par: Manon Delpech