Aujourd’hui est une mauvaise météo pour la scène musicale internationale, on le sait. C’est la raison pour laquelle la « Sphère Electronique » – ainsi auto-proclamée de manière spontanée – a poussé un cri d’alarme le 31 juillet dernier en publiant une tribune dans Libération à l’attention de la Ministre de la Culture pour tenter de s’organiser face à la crise économique engendrée par la crise sanitaire. Désormais, l’association Technopol lance 3 questionnaires à l’attention des professionnels du milieu pour tenter de décanter réellement la situation.
Lumière sur les chiffres pour plus de crédibilité
Face à cet état d’urgence qui fait trembler la scène musicale française, la Sphère Electronique poursuit sa prise d’initiative. La visée de ces questionnaires est principalement là pour palier à ce manque de statistiques qui fait défaut au milieu pour défendre ses intérêts au sein de la scène politique.
« Pour défendre le mieux possible les acteurs de la scène électronique auprès des politiques, il faut qu’on ait des chiffres ».
Kevin Ringeval, membre du conseil d’administration de Technopol
Les données collectées via ces trois questionnaires seront ensuite transmises à des institutions spécifiques situées à proximité des antennes de Technopol dans tout l’Hexagone telles que la SACEM et le Centre National de la Musique. Une fois recensées, croisées et analysées, celles-ci seront présentées au Ministère de la Culture afin de renégocier le budget global alloué aux acteurs de la scène électronique, ainsi qu’aux préfectures afin d’assurer au mieux la tenue des événements musicaux.
Un objectif de fond : fédérer la scène électronique française
Ces questionnaires se présentent également comme une opportunité idéale de rassembler et de solidifier la scène électronique française pour qu’elle soit reconnue comme un secteur à part entière, sans être forcément mêlé à l’activité des discothèques. De plus, les questionnaires serviront aussi de base statistique pour fomenter un soutien aux scènes locales qui souffrent plus que jamais du contexte actuel.
Bordeaux sera d’ailleurs la première antenne pilote à ouvrir le bal avec plus de 25 structures rassemblées autour du projet. Si vous souhaitez compléter les questionnaires vous aussi afin d’aider à la survie de la scène électronique ainsi qu’à son essor, c’est par ici.