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Enfermés entre quatre murs, en train de résister à l’appel du soleil qui perce la fenêtre, il devient compliqué de penser à autre chose qu’à cette situation hors du commun dans laquelle nous nous trouvons. Les jours s’enchaînent, se ressemblent, et vous finissez par vous sentir comme Bill Murray pendant le jour de la marmotte.
Qu’à cela ne tienne, vous décidez de regarder ce film pour vous changer les idées. Mais rien n’y fait : tous les figurants qui se baladent en se faisant des accolades ne font que rendre vos rues plus vides et vous avez un rush d’adrénaline à chaque fois que vous voyez Bill Murray serrer une main ou se toucher le visage. Mais comment faire face à l’angoisse de cette situation de privilégiés cloîtrés? Quel échappatoire vous reste-t’il encore pour supporter ces heures dénuées d’interactions sociales?
La réponse vous l’avez déjà bien sûr. Elle se cache dans le titre de cet article, mais aussi dans des pochettes en carton, des boîtes en plastique, des iPods, des playlists Spotify ou autre flow Deezer selon votre génération ou votre degré de hipsterie. Que l’on choisisse de se replonger dans ses classiques ou d’explorer des nouveautés, appuyer sur l’indémodable bouton triangulaire apporte toujours une gratification. Le monde extérieur passe au second plan et le rythme prend le dessus. Certains vont se laisser porter par des mélodies qu’ils connaissent par cœur mais qui les surprennent toujours, pendant que d’autres vont chercher des motifs familiers dans leurs nouvelles découvertes. Le résultat est le même : un pic de dopamine salvateur qui vous parcourt l’encéphale. On headbang, on tape du pied, on esquisse des pas de danse. On se surprend à chanter une partie de la mélodie, sans se soucier d’avoir la bonne note ou les bonnes paroles.
Parfois l’envie de partager ces moments de grâce se fait trop forte. Il existe des solutions pour ce problème également, car les artistes aussi ont ce sentiment. Ceux qui n’exploitent le temps rendu disponible par l’annulation de leur tournée pour préparer un nouvel album en profitent pour faire des directs où ils essaient de répondre au flot de commentaires qui les assaillent, ou font des lives pour ne pas perdre la main. Des festivals de lives s’organisent ainsi sur les réseaux sociaux. Il suffit de mettre le son à fond et de brûler un billet de cinq euros quand on boit une bière pour se croire dans son bar ou sa salle de concert préféré. Bien sûr, cela ne remplace pas l’extase ressentie en admirant un light show synchronisé à un drop sur mur de son entouré de centaines de personnes qui hurlent leur joie, mais cela participe à rendre l’attente supportable et accepter cette solitude passagère.
« I know we’ll meet again, some sunny day »
Écrit par: Thierry Maurice