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DJ’s et empreinte carbone : le constat qui alerte

today2021-04-10

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Un document publié par Clean Scene, avance des chiffres alarmants concernant les 1000 DJs les plus populaires en 2019. Le collectif qui explore les futures alternatives pour la dance music, incite à trouver des nouveaux modèles pour réduire les émissions de CO2 liées aux modes de vie et de travail des artistes de cette scène.

« Last night, the DJ took a flight ». Cette phrase est l’accroche d’un nouveau rapport publié le 30 mars par le collectif Clean Scene sur l’empreinte carbone des 1000 DJs les plus populaires en 2019. Le document de 20 pages a pour but de comprendre la consommation des artistes et de la réduire. Comment revendiquer la sauvegarde de notre planète si notre métier pousse à sa destruction rapide ?

On apprend donc qu’en 2019, ces 1000 DJs ont pris 51 000 vols en 1 an. On ne compte évidemment pas 2020 au vue de l’arrêt net de l’industrie. Cela représente 117 000 000 kilomètres parcourus, soit 35 000 0000 kilos de CO2 émis. Ceci équivaut à la consommation en électricité de 20 000 maisons sur une année.

Environnement et DJ : des conséquences dramatiques

Un DJ, souvent obligé de voyager dans le cadre de son travail, émet 35 tonnes de CO2 par an. Pourtant, les recommandations fixées par le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat recommande  2 tonnes par personne. C’est donc 17 fois plus qu’il ne faudrait pour avoir un réel impact sur l’environnement. Mais la limite des 2 tonnes de CO2 par personne semble encore loin d’être une réalité. Par exemple en France en 2018, l’empreinte carbone des Français équivalait à 11 tonnes de CO2 par habitant. En moyenne, ces DJs ont chacun parcouru 118 618 kilomètres sur l’année 2019. Cela équivaut à deux fois plus que la moyenne des voyageurs les plus fréquents. En effet, le rapport estime qu’un passager devient un voyageur fréquent quand il réalise au moins 56 000 kilomètres dans une année.

Loin de vouloir rejeter la faute sur les artistes (le rapport précise qu’il s’intéresse à l’industrie dans son ensemble), Clean Scène demande qu’une action collective soit menée pour un impact plus durable sur le plan environnemental, comme s’engager publiquement via des actions diverses, se concentrer sur les talents locaux, supprimer les clauses d’exclusivité des clubs et des festivals et réfléchir à des trajets plus efficaces lors des tournées.

Les festivals étant encore pour la plupart en standby pour 2021 voire 2022, les mesures seront-elles pour autant réfléchi dès maintenant ? Il semblerait pour autant qu’un travail en amont soit nécessaire.

Écrit par: Salomé Baudelot

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